Home Renard – Nous sommes POUR … mais pas là.

Ce lundi 5 septembre, débutait l’enquête publique sur le projet de construction d’un nouveau home à Grez-Doiceau. Contrairement à ce que pouvait laisser penser l’intitulé du cahier des charges initial («Mise en conformité et accroissement du home Renard»), cela fait longtemps que l’on sait qu’en réalité l’ancien home sera bel et bien détruit et remplacé par une nouvelle construction.

Un nouveau projet de vie a été réfléchi par un groupe de travail (personnel, conseils des résidents, direction) dynamique et enthousiaste. Ceci a conduit à des propositions d’agencement intérieur qui apportera le confort et l’espace nécessaire aux pensionnaires du home. Une vingtaine de places seront de plus ajoutées et un environnement réservé aux personnes désorientées sera mis en place. Il devrait pouvoir devenir un pôle essentiel de l’activité liée à nos seniors et aux divers services annexes qu’il est prévu d’y mettre en place. Cette belle vision risque cependant d’être ternie par une mise en œuvre dans des conditions extrêmement difficiles.

Le choix de l’emplacement de cet immeuble, sur le site même du home actuel, aura un impact majeur sur l’intégration au bâti existant mais aussi sur la mobilité dans tout le centre de Grez. Une extension future du home est aussi définitivement rendue impossible par l’exiguïté du terrain. Ce choix implique aussi de facto que, à l’issue de ce projet, nous aurons perdu le bâtiment existant qui est encore fonctionnel et qui aurait pu être sauvegardé si le projet avait été implanté ailleurs que sur ce site. C’est une perte sèche au niveau du patrimoine immobilier communal.

La réunion d’information technique concernant le permis d’urbanisme du home Renard qui s’est déroulée le mercredi 7 a donné l’occasion pour la majorité d’enfin accepter publiquement des vérités que nous avions dénoncées depuis longtemps et qui jusqu’ici avaient été niées ou minimisées :

  • Il s’agit bien d’une totale reconstruction et pas d’une rénovation et mise aux normes.
  • Il y a bien d’autres sites dans le centre de Grez qui auraient pu accueillir ce projet.
  • La durée des travaux dépassera les 4 années.
  • L’impact sur le quartier sera majeur tant au niveau de la circulation que des désagréments durant le chantier.
  • L’exiguïté du terrain a été une contrainte essentielle pour l’élaboration de ce projet.
  • La nécessité de phasage du chantier pour alterner démolition et construction sur le même site pèse lourdement sur le budget.
  • Le voisinage direct devra accepter définitivement les conséquences de ce choix autant sur la vue, leur quiétude et leur vie privée exposée à des dizaines de fenêtres plongeant directement sur leur jardin et leur maison.

Au niveau des finances, il est évident qu’au vu des travaux de démolitions, des superficies à construire, de l’important surcoût lié au phasage des travaux ainsi que le fait de travailler en site occupé, le coût global de ce projet se situera sans doute entre 13 et 15 millions. A ce jour, aucun plan financier qui pourrait combiner des subsides régionaux et provinciaux, de l’investissement privé en plus de l’apport communal n’a été proposé par la majorité. Ce montant affectera pourtant les finances communales durant au minimum une vingtaine d’année avec un impact évident sur la fiscalité et, à coup sûr, sur les autres choix d’investissement de la commune durant ces décennies.

Le choix de bâtir sur le site actuel du home touchera l’ensemble des infrastructures de soins et de vie qui seront ainsi perturbées, adaptées régulièrement et ensuite démolies durant au minimum 4 années de chantier. Au vu de l’ampleur du chantier dans sa durée et son impact quasi-total sur le site, et ce malgré le phasage proposé, une diminution de l’activité sur le site est même fort probable. Ceci ira de pair avec une réduction du personnel soignant et d’encadrement qu’il faudra ensuite réengager ou remplacer dans le contexte du redémarrage. Ce sera un défi de plus au vu de la pénurie dans le secteur des soins.

Cette enquête publique a été lancée en toute discrétion, avec une publicité minimale et en une période de rentrée où la population se préoccupe plus du redémarrage scolaire et professionnel. Ni le conseil communal dont la dernière séance s’est tenue ce mardi 30 août, ni la population, n’a été avertie anticipativement de cette enquête. Le conseil du CPAS qui tenait séance le 1er septembre n’avait même pas à son agenda un point concernant cette étape majeure du dossier. Il n’a pu apprendre qu’un peu au hasard de la conversation, que cette enquête allait être lancée quelques jours plus tard. De ce fait même, au-delà de la mention légale sur l’avis d’urbanisme, aucune publicité n’a non plus été faite au sujet de la réunion d’information technique relative à cette enquête qui s’en tenue le mercredi 7 septembre. L’ensemble de la population grézienne, non seulement du centre du village, mais toute l’entité aurait dû être avertie suffisamment tôt. Il est d’ailleurs assez paradoxal que la majorité avait dédié un dossier complet dans un bulletin communal pour faire la publicité de ce projet mais que, quand il est question de demander l’avis de la population, elle se limite au minimum légal en s’adressant uniquement aux riverains proches, dans des délais extrêmement courts et sous la forme la plus administrative qu’il soit.

Les associations perdent une aide préciseuse

Posted on 4 septembre 2016 · Posted in Actualités, Communiqués de presse

Dépassant les traditionnels clivages souvent exacerbés à Grez-Doiceau, trois conseillers communaux issus de la majorité et de l’opposition (Philippe Lenaerts, Nicolas Cordier, Olivier Renoirt), avant tout citoyens gréziens, ont introduit un point supplémentaire à l’ordre du jour du Conseil communal de ce 30 aout 2016.
Ces trois conseillers, fort engagés dans le monde associatif et connaissant bien les difficultés auxquels sont confrontées les associations, ont ajouté ce point afin de préserver le soutien de la commune aux associations gréziennes.

Le règlement communal relatif au prêt de matériel avait été revu le 22 mars 2016. Or, une série de modifications a donné lieu à des réclamations et occasionné des difficultés pour plusieurs associations et ce, tout particulièrement en ce qui concerne la fin du transport du matériel par la commune tels que les tentes, barrières nadars,…

Le transport de matériel pour soutenir les associations organisant un événement bénéficiant d’un partenariat avec la commune avait également été supprimé du nouveau règlement. Face à cette situation paradoxale, plusieurs associations ont bénéficié arbitrairement de ce transport gratuit alors que ceci n’était plus prévu dans le nouveau règlement !

Bien que le Collège communal doivent respecter ce règlement adopté par le Conseil communal, mais qu’il a lui-même proposé et voté, le soutien à ces événements était justifié au vu des activités proposées.

Des membres du Collège communal avaient justifié la suppression de ce transport gratuit à cause de quelques abus ayant conduit à des pertes de temps de travail pour le personnel communal. Nous comprenons qu’il y ait lieu de baliser ce service offert aux associations gréziennes depuis de très nombreuses années, mais pas de le supprimer !

Dans une commune, le tissu associatif permet de favoriser les échanges entre citoyens et de développer entre autre la vie culturelle, sportive, humanitaire et de loisir. Dès lors, il est pour nous important que la commune de Grez-Doiceau soutienne son tissu associatif.

Nous avons dès lors proposé de modifier le règlement pour permettre à chaque association reconnue de bénéficier gratuitement du transport du matériel par le personnel communal et ce une fois par an. Et cas d’événement organisé par une association dans le cadre d’un partenariat avec la commune, une dérogation au nombre maximum de transport annuel assuré par la commune pourrait être décidée par le Collège communal.

La discussion sur ce premier point soumis au Conseil communal a duré une heure ! Alors que l’article5 §3 stipule très clairement que « Le transport et la manutention du matériel incombent au bénéficiaire », la majorité s’est braquée pendant une heure pour refuser dogmatiquement la révision de son règlement. Pire, la Bourgmestre a affirmé que le Collège était dans son plein droit d’accepter de quand même soutenir certaines associations ! Arbitrairement bien sur puisque le règlement qu’elle ne veut pas changer le leur interdit !!!

En effet, depuis l’adoption de ce règlement en mars 2016, certaines associations ont eu droit à ce transport de matériel et d’autres pas. Totalement arbitrairement…

Situation rocambolesque, certains conseillers communaux de la majorité, pourtant très proche du monde associatif, ont dû suivre les consignes de la Bourgmestre et refuser que le règlement soit amender à la marge pour permettre de soutenir légalement les associations gréziennes en transportant du matériel qui leur était prêté.

Nous retiendrons donc de ce Conseil communal du 30 aout 2016 que la Bourgmestre a refusé scandaleusement toute proposition qui se voulait constructive de trois conseillers communaux tout en assumant qu’elle bafouerait dès le lendemain sa propre décision anti-associative…
Hier soir, plusieurs conseiller communaux sont retournés chez eux dégoutés de ce jeu politique mené par certains membres du Collège occultant que le monde associatif n’est absolument pas leur priorité. Quoi qu’ils pavanent ou affirment…