Face au refus du permis d’urbanisme pour le projet de la construction de la maison de repos de Grez-Doiceau implanté à la ruelle des Foins certain proposent de revenir au projet initial. Il consistait en la démolition du home Renard et de son remplacement par un bâtiment neuf.
Benoit Magos, le président du CPAS s’explique : « La construction d’une nouvelle infrastructure de cette dimension à quelques mètres des maisons et villas d’un quartier résidentiel n’est pas adéquat et l’exiguïté du terrain ne permet pas d’envisager de futurs développements de la maison de repos (par exemple, de l’accueil de jour ou une éventuelle extension de capacité). Revenir au projet initial, c’est aussi revenir à un chantier de plus de 4 années dont les conditions de mise en œuvre avaient alarmé l’AVIQ au point d’attirer l’attention sur les risques de fermeture partielle ou même totale du home durant celui-ci».
Il est utile de rappeler le contexte de mise en œuvre de ce chantier pour se rendre compte qu’il n’est en réalité pas une option face à la solution actuelle qui peut être développée sur un vaste terrain, accessible et vierge de toute contrainte. Cela permet aussi de mieux comprendre l’avis très réservé que l’AVIQ donnait en mars 2019 (*).
Ci-dessous, vous trouvez le résumé d’une note technique détaillée fournie en annexe qui explique l’impossibilité de mener ce chantier dans les conditions de sécurité et de cohabitation requises à proximité immédiate d’une maison de repos en fonctionnement. Cette note du premier semestre 2019 est un élément du dossier qui argumentait la nécessité d’extension du marché public initial pour réaliser un changement d’implantation.
A la lecture de ces documents, on se rend donc compte que, bien que le projet initial implanté sur le site du home Renard ait effectivement reçu un avis positif à la demande de permis d’urbanisme, il n’aurait pu être réalisé sans des inconvénients majeurs à un tel point que l’AVIQ aurait très vraisemblablement dû intervenir pour protéger les résidents et le personnel. Le coût excessif, la durée et le résultat final sans aucune possibilité d’extension future ont été les autres arguments pour soutenir le changement d’implantation.
Contact :
Benoit Magos – Président du CPAS
Email : benoit.magos@grez-doiceau.be
GSM : 0472/85.07.09
Résumé de la note technique :
Impact sur les résidents et le personnel
La réalisation des travaux sur le site même de la maison de repos aurait eu un impact énorme sur la vie des résidents. Le chantier avec l’usage d’engins lourds (grues, pelleteuses, camions …) se déroulait à quelques mètres seulement des lieux de vie (salons, salle à manger, jardins), des chambres des résidents et du patio central. Le bruit, la poussières, les problèmes d’hygiène soulevés par cette cohabitation durant plusieurs années auraient été ingérables pour garantir le bien-être des résidents.
Pour le personnel, l’encadrement des résidents aurait été rendu plus pénible par cette situation perturbante pour ces personnes âgées. Le phasage impliquait aussi la séparation des résidents entre la nouvelle aile et l’ancien bâtiment avec une répartition des équipes soignantes sur les 2 bâtiments avec toutes les complications aux niveau de la gestion, de l’encadrement des résidents et de la sécurité.
Impact pour les services de secours
Il aurait été très difficile de garantir en permanence l’accès aux véhicules d’urgence (ambulance, SMUR, pompiers) avec un stationnement au plus près des accès du bâtiment en fonctionnement.
Les exigences de respects des normes en matière d’incendie auraient demandés des efforts tout particuliers de coordination entre l’ancien bâtiment et le nouveau pour assurer une cohérence dans la détection.
Durée du chantier
L’espace restreint disponible pour implanter ce chantier et la cohabitation avec le home en fonctionnement nécessitaient de travailler en 4 phases successives étalées sur 4 années (« 800 jours ouvrables – sans intempérie ni incident »). Cette approche impliquait en effet des installations provisoires ainsi que des périodes transitoires de déconnexion et connexion des ailes en construction avec celles encore en fonctionnement. De nombreux éléments temporaires étaient nécessaires (des escaliers de secours, des accès provisoire pour l’entrée principale, des conduites, …) et devaient parfois être démontés et déplacés en cours de chantier. Rien que cette charge a été estimée à au moins 140 jours ouvrables avec en plus les coûts et les risques que comportent ces installations provisoires.
La complexité du chantier
l’espace disponible pour la mise en place du chantier (locaux de chantier, parking, entreposage, espace nécessaire pour les services de secours …) était très réduit. L’alternative proposée par l’auteur de projet était donc de superposer les containers servant de locaux de chantier et d’organiser les livraisons régulières avec un minimum de stockage sur place. Ceci avait un coût et un impact important sur l’organisation du chantier ainsi que les nuisances.
En ce qui concerne les manutentions lourdes, vu l’exiguïté du terrain, et la proximité immédiate de la maison de repos en fonctionnement, la gestion des stockages de terres excavées, des matériaux parfois dangereux ou volumineux posaient en soit un problème de gestion et de sécurité du chantier.
Aucune interruption de service de la maison de repos en fonctionnement ne pouvait être tolérée. Les alimentations en eaux, en électricité et en gaz, les connexions téléphoniques devaient être maintenues quand, par ailleurs, tous l’avant de la maison de repos allait être excavé.
(*) Avis de l’AVIQ du 29 mars 2019
… étant donné l’ampleur des travaux et la durée de réalisation de ceux-ci, je ne peux vous garantir qu’il n’y aura pas d’obligation à avoir une sous-occupation temporaire, sans diminution du titre de fonctionnement, si les désagréments en termes de nuisances sonores, de poussières ou d’inconfort venaient à être trop importants en cours de chantier . La même décision pourrait également être prise en cas de risque pour la sécurité des résidents. En réponse à votre demande sur les normes spécifiques en la matière, je vous invite à vous référer aux prescriptions de votre coordinateur sécurité santé mais je vous informe qu’une décision de diminution de capacité temporaire pourrait être prise en cas de plaintes de résidents o des familles ou du constat de manquement à vos obligations qui serait effectué par un agent de l’AVIQ. …